Au Portugal
Une heure avec M. Oliveira
Salazar
Professeur et dictateur
mystique
par Frédéric Lefèvre
Il m’avait donné rendez-vous à vingt et une heure quarante-cinq. Il fait
chaque soir une longue promenade dans la campagne des environs de Lisbonne –
c’est une distraction imposée para la Faculté
– et, ce soir-là, je devais l’accompagner. J’avais accepté avec joie
l’invitation, préférant cette entrevue familière à une autre, plus officielle
et forcément plus brève, à l’Assemblée Nationale. Quand j’arrive devant la
maison du dictateur, une petite maison d’un étage, au rez-de-chaussée surélevé, que rien ne distingue
des autres, dans une rue courte et tranquille qui relie deux grandes artères,
une voiture y stationne déjà. Une jeune bonne – qui constitue avec une
gouvernante toute la domesticité du Président Salazar, m’ouvre largement la
porte. Pas de ces précautions, de ces chaînes qui protègent nos apprentis
dictateurs ! Je gravis rapidement l’escalier garni de plantes vertes. M.
Oliveira Salazar m’accueille la main tendue. Il me devance et prononce les
paroles que j’avais préparées. Et je sens aussitôt que rien ne sera comme je
l’avais imaginé. Tout s’organise selon un mode plus simple, plus cordial, plus
profond aussi. Déjà le dictateur ne m’intimide plus. J’oublie la fonction, je
vois l’homme. Dans ce sourire qui ne semble que douceur et qui, cependant, vous
scrute et vous juge, je découvre une flamme de résignation supérieure, d’absolu
désintéressement que je n’ai aperçue que chez quelques grands mystiques. Ce qui
brille dans les yeux du Président Salazar, c’est la flamme du Saint Abandon. Il
s’abandonne à sa mission, une mission qu’il n’a pas choisie, dont il ne tire ni
profit ni orgueil, ni joie peut-être. Avec la même simplicité qu’il la quitta,
il reprendrait, demain, s’il le fallait, sa chaire de Coïmbre. Pour le moment,
il est là : il doit gouverner son pays (ce sont les termes mêmes sur
lesquels se clora notre entretien) et il le fait avec une inflexible volonté,
une lucidité que rien ne trouble, un don de tout son être, sans regrets ni
réserves, sans la plus légère ostentation.
Et jamais le moindre doute sur son attitude fondamentale ou sur sa
mission ; une bienfaisante insouciance au contraire, la divine liberté
d’esprit de ceux qui n’ont rien gardé pour eux-mêmes, dont on ne peut exiger
davantage et qui dès lors possèdent disponibles et fraîches toutes leurs forces
pour l’examen et le choix des moyens, pour l’exécution. Et une attitude aussi
durement ascétique lui semble naturelle, inévitable.
La soumission à la fatalité des seuls mystiques revêt un caractère de
noblesse : elle ne vient qu’après un grand acte de liberté. Oliveira
Salazar, dictateur mystique, toujours prêt à exiger beaucoup de son peuple
parce qu’il s’est d’abord donné tout entier au service de la nation. Dès ces
premières minutes dans le cabinet de travail de la Rue Bernardo Lima, je suis
fixé. Toutes les questions auxquelles j’avais songé me paraissent vaines ou
secondaires. Je ne voudrais que me promener avec lui, longtemps, sans parler.
( continua naquele blog).
8 anos depois de chegar ao poder, 2 anos depois de Hitler ser eleito chanceler e 1 ano anterior à guerra civil de Espanha
ResponderEliminartem aspectos muito interessantes, nomeadamente a importância do indivíduo acima das massas populares ou calhaus sem olhos
recebeu a pesada herança da 1ª rep deixada em muito mau estado. tal como esta por culpa dos socialismos
Charles Maurras foi um dos seus mestres.
por sinal um autor com interesse actual.
em 1957 estagiei alguns meses na moradia da Bernardo Lima antes de abandonar o país por 2 anos.
ResponderEliminarna sala do seu gabinete era a Biblioteca do Laboratório Normal
mais tarde foi ocupada pela UDP
Não querendo fazer o agenda setting do blog...
ResponderEliminarAgora sobre Marcello Caetano no testemunho dos filhos.
http://jornais.sapo.pt/economia/4108
Não faz nada. Comprei o jornal e vou publicar.
ResponderEliminara vulgaríssima introdução podia constar de entrevistas feitas a
ResponderEliminarbarreirinhas
camarada vasco
boxexas
sócrates
até 74 só sentia vómitos com o cheiro da gordura de galináceos
agora acontece-me o mesmo quando vejo aquele lindo friso de intelectuais sentados do lado esquerdo do hemiciclo de S. Bento
Uma delícia de entrevista. Está-se perante um entrevistador competente, rigoroso, imparcial e honesto e um entrevistado inteligente, íntegro, seguro de si e Patriota como poucos cujas respostas inteligentes reflectem integralmente o perfil de um Estadista que defendeu a sua Pátria e o seu Povo contra tudo e contra todos e como tal será recordado pelos séculos e séculos.
ResponderEliminarOs feitos inequìvocamente grandiosos operados pelo Dr. Salazar em prol de Portugal e dos portugueses não foram em vão e jamais serão esquecidos.