quinta-feira, novembro 20, 2014

Uma entrevista quase inédita de Salazar, de 1935

 Tirada do blog Malomil, num postal com mais de um ano, passo aqui  a indicação para  uma entrevista de Salazar a uma revista francesa, em 1935. A entrevista, na sua maior parte, é apresentada como sendo inédita.

Au Portugal

Une heure avec M. Oliveira Salazar  

Professeur et dictateur mystique          

par Frédéric Lefèvre
 
Il m’avait donné rendez-vous à vingt et une heure quarante-cinq. Il fait chaque soir une longue promenade dans la campagne des environs de Lisbonne – c’est une distraction imposée para la Faculté  – et, ce soir-là, je devais l’accompagner. J’avais accepté avec joie l’invitation, préférant cette entrevue familière à une autre, plus officielle et forcément plus brève, à l’Assemblée Nationale. Quand j’arrive devant la maison du dictateur, une petite maison d’un étage,  au rez-de-chaussée surélevé, que rien ne distingue des autres, dans une rue courte et tranquille qui relie deux grandes artères, une voiture y stationne déjà. Une jeune bonne – qui constitue avec une gouvernante toute la domesticité du Président Salazar, m’ouvre largement la porte. Pas de ces précautions, de ces chaînes qui protègent nos apprentis dictateurs ! Je gravis rapidement l’escalier garni de plantes vertes. M. Oliveira Salazar m’accueille la main tendue. Il me devance et prononce les paroles que j’avais préparées. Et je sens aussitôt que rien ne sera comme je l’avais imaginé. Tout s’organise selon un mode plus simple, plus cordial, plus profond aussi. Déjà le dictateur ne m’intimide plus. J’oublie la fonction, je vois l’homme. Dans ce sourire qui ne semble que douceur et qui, cependant, vous scrute et vous juge, je découvre une flamme de résignation supérieure, d’absolu désintéressement que je n’ai aperçue que chez quelques grands mystiques. Ce qui brille dans les yeux du Président Salazar, c’est la flamme du Saint Abandon. Il s’abandonne à sa mission, une mission qu’il n’a pas choisie, dont il ne tire ni profit ni orgueil, ni joie peut-être. Avec la même simplicité qu’il la quitta, il reprendrait, demain, s’il le fallait, sa chaire de Coïmbre. Pour le moment, il est là : il doit gouverner son pays (ce sont les termes mêmes sur lesquels se clora notre entretien) et il le fait avec une inflexible volonté, une lucidité que rien ne trouble, un don de tout son être, sans regrets ni réserves, sans la plus légère ostentation.  Et jamais le moindre doute sur son attitude fondamentale ou sur sa mission ; une bienfaisante insouciance au contraire, la divine liberté d’esprit de ceux qui n’ont rien gardé pour eux-mêmes, dont on ne peut exiger davantage et qui dès lors possèdent disponibles et fraîches toutes leurs forces pour l’examen et le choix des moyens, pour l’exécution. Et une attitude aussi durement ascétique lui semble naturelle, inévitable.

La soumission à la fatalité des seuls mystiques revêt un caractère de noblesse : elle ne vient qu’après un grand acte de liberté. Oliveira Salazar, dictateur mystique, toujours prêt à exiger beaucoup de son peuple parce qu’il s’est d’abord donné tout entier au service de la nation. Dès ces premières minutes dans le cabinet de travail de la Rue Bernardo Lima, je suis fixé. Toutes les questions auxquelles j’avais songé me paraissent vaines ou secondaires. Je ne voudrais que me promener avec lui, longtemps, sans parler.

 ( continua naquele blog).

6 comentários:

Floribundus disse...

8 anos depois de chegar ao poder, 2 anos depois de Hitler ser eleito chanceler e 1 ano anterior à guerra civil de Espanha

tem aspectos muito interessantes, nomeadamente a importância do indivíduo acima das massas populares ou calhaus sem olhos

recebeu a pesada herança da 1ª rep deixada em muito mau estado. tal como esta por culpa dos socialismos

Charles Maurras foi um dos seus mestres.
por sinal um autor com interesse actual.

Floribundus disse...

em 1957 estagiei alguns meses na moradia da Bernardo Lima antes de abandonar o país por 2 anos.
na sala do seu gabinete era a Biblioteca do Laboratório Normal
mais tarde foi ocupada pela UDP

Vivendi disse...

Não querendo fazer o agenda setting do blog...

Agora sobre Marcello Caetano no testemunho dos filhos.

http://jornais.sapo.pt/economia/4108

josé disse...

Não faz nada. Comprei o jornal e vou publicar.

Floribundus disse...

a vulgaríssima introdução podia constar de entrevistas feitas a
barreirinhas
camarada vasco
boxexas
sócrates

até 74 só sentia vómitos com o cheiro da gordura de galináceos

agora acontece-me o mesmo quando vejo aquele lindo friso de intelectuais sentados do lado esquerdo do hemiciclo de S. Bento

Maria disse...

Uma delícia de entrevista. Está-se perante um entrevistador competente, rigoroso, imparcial e honesto e um entrevistado inteligente, íntegro, seguro de si e Patriota como poucos cujas respostas inteligentes reflectem integralmente o perfil de um Estadista que defendeu a sua Pátria e o seu Povo contra tudo e contra todos e como tal será recordado pelos séculos e séculos.

Os feitos inequìvocamente grandiosos operados pelo Dr. Salazar em prol de Portugal e dos portugueses não foram em vão e jamais serão esquecidos.

A obscenidade do jornalismo televisivo